Les bouffées de chaleur intenses diminuent de 92 % avec une alimentation végétalienne pauvre en graisses, qui réduit l’apport en composés alimentaires qui perturbent le système hormonal, d’après une nouvelle étude

Photo : Getty Images.

Des femmes ménopausées qui suivent une alimentation végétalienne pauvre en graisses ont réduit leur apport en composés alimentaires perturbateurs endocriniens appelés produits terminaux de la glycation (abrégés A.G.E. en anglais), ce qui a causé une diminution de 92 % des bouffées de chaleur intenses et une réduction de 88 % des bouffées de chaleur modérées à intenses, d’après une nouvelle recherche menée par le Comité des médecins pour une médecine responsable (PCRM) publiée dans le journal Maturitas.

Les A.G.E. Peuvent être ingérés par l’alimentation, et les produits d’origine animale sont généralement plus riches en A.G.E. que les aliments d’origine végétale. La cuisson à température élevée dans des conditions sèches, par exemple lorsque l’on grille des aliments, provoque une formation importante d’A.G.E., en particuliers les aliments d’origine animale, qui sont également riches en graisses.

De grandes quantités d’A.G.E. qui circulent dans le corps cause de l’inflammation et un stress oxydatif, qui contribuent aux bouffées de chaleur. Les A.G.E. agissent également comme des perturbateurs endocriniens, qui sont des substances chimiques qui interfèrent avec les hormones du corps telles que l’œstrogène.

« Manger de la viande augmente la quantité de produits terminaux de la glycation qui perturbent les hormones et circulent dans le corps, ce qui contribue aux bouffées de chaleur », affirme l’auteur principal de l’étude Hana Kahleova, docteur en médecine, directrice de la recherche clinique au Comité des médecins pour une médecine responsable. « Une alimentation végétalienne pauvre en graisses réduit l’apport en A.G.E., améliorant ainsi l’équilibre hormonal et diminuant significativement les bouffées de chaleur. » 

Cette nouvelle recherche est une analyse de données d’une étude du Comité des médecins publiée dans le journal Menopause plus tôt cette année. Dans cette étude, 84 femmes ménopausées déclarant au moins deux bouffées de chaleur modérées à intenses par jour ont été assignées aléatoirement soit au groupe d’intervention auquel on a demandé de suivre une alimentation végétalienne pauvre en graisses, incluant 86 grammes de fèves de soja cuites par jour, soit au groupe témoin auquel on a demandé de poursuivre leur alimentation habituelle pendant 12 semaines. La fréquence et la gravité des bouffées de chaleur étaient enregistrées avec une application mobile. Des scores d’A.G.E. alimentaires étaient assignés grâce à l’utilisation d’une base de données contenant la teneur en A.G.E. d’environ 560 aliments différents.

Soixante-trois participantes ont fourni des données alimentaires et de bouffées de chaleur complètes pour l’analyse des A.G.E. Les A.G.E. alimentaires ont diminué de 73 % dans le groupe végétalien HCLF, contre une augmentation de 7 % dans le groupe témoin. Environ 44 % de la réduction des A.G.E. alimentaires dans le groupe végétalien HCLF étaient dus à la réduction de l’apport en viande et 24 % dus à la diminution de l’apport en produits laitiers. 80 % des A.G.E. alimentaires provenant de l’apport en viande étaient dérivés de la consommation de viande blanche.

La réduction des A.G.E. alimentaires avec une alimentation végétalienne pauvre en graisses était associée à une importante diminution de la fréquence des bouffées de chaleur, indépendamment des changements d’apport énergétique et de perte de poids. 

Référence : Dietary advanced glycation end-products and postmenopausal hot flashes: A post-hoc analysis of a 12-week randomized clinical trial. Hana Kahleova, Tatiana Znayenko-Miller, Jaime Uribarri, Macy Sutton, Richard Holubkov, Neal D. Barnard. Publié le 24 mars 2023. DOI : https://doi.org/10.1016/j.maturitas.2023.03.008

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Quelles céréales sont inflammatoires ?

On entend régulièrement de la bouche des influenceurs que les céréales, et surtout les céréales raffinées, sont mauvaises pour la santé, car elles donnent de l’inflammation. Qu’en dit la science ?

Des chercheurs se sont penchés sur le rôle inflammatoire présumé des céréales complètes et raffinées dans ces cinq études de grande portée, y compris des méta-analyses :

  • Effects of Whole-Grain Consumption on Selected Biomarkers of Systematic Inflammation: A Systematic Review and Meta-analysis of Randomized Controlled Trials Parisa Hajihashemi & Fahimeh Haghighatdoost Pages 275-285 | Received 08 Apr 2018, Accepted 15 Jun 2018, Published online: 05 Sep 2018. https://doi.org/10.1080/07315724.2018.1490935
  • Xu Y, Wan Q, Feng J, Du L, Li K, Zhou Y. Whole grain diet reduces systemic inflammation: A meta-analysis of 9 randomized trials. Medicine (Baltimore). 2018 Oct;97(43):e12995. https://doi.org/10.1097%2FMD.0000000000012995
  • Rachel C. Masters, Angela D. Liese, Steven M. Haffner, Lynne E. Wagenknecht, Anthony J. Hanley, Whole and Refined Grain Intakes Are Related to Inflammatory Protein Concentrations in Human Plasma, The Journal of Nutrition, Volume 140, Issue 3, March 2010, Pages 587–594, https://doi.org/10.3945/jn.109.116640
  • Lu Qi, Rob M. van Dam, Simin Liu, Mary Franz, Christos Mantzoros, Frank B. Hu; Whole-Grain, Bran, and Cereal Fiber Intakes and Markers of Systemic Inflammation in Diabetic Women. Diabetes Care 1 February 2006; 29 (2): 207–211. https://doi.org/10.2337/diacare.29.02.06.dc05-1903
  • Lukas Schwingshackl, Carolina Schwedhelm, Georg Hoffmann, Anna-Maria Lampousi, Sven Knüppel, Khalid Iqbal, Angela Bechthold, Sabrina Schlesinger, Heiner Boeing, Food groups and risk of all-cause mortality: a systematic review and meta-analysis of prospective studies, The American Journal of Clinical Nutrition, Volume 105, Issue 6, June 2017, Pages 1462–1473, https://doi.org/10.3945/ajcn.117.153148

Ces études ont révélé deux choses :

  • Les céréales complètes sont anti-inflammatoires.
  • Les céréales raffinées sont neutres, elles ne sont pas inflammatoires.

Donc aucune céréale n’est inflammatoire. Ce qui rend les repas de céréales inflammatoires, c’est leur accompagnement, par exemple le beurre, l’huile, le jambon ou le fromage. Les aliments riches en graisses et riches en protéines sont inflammatoires par nature pour le corps humain. Vous pouvez lire mon article sur les produits terminaux de la glycation pour en savoir plus.

D’ailleurs, les céréales ne rendent pas malade et ne favorisent pas le surpoids non plus. Ce sont leurs accompagnements gras et hyperprotéinés qui en sont les coupables encore une fois.

Les céréales peuvent être mangées de façon saine dans le cadre d’une alimentation riche en glucides et pauvre en graisse, comme je le fais depuis 2010.

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La reprise de poids est due à ce que vous avez mangé pendant la perte de poids

Source de l’article : transcription de la vidéo « Weight Regain is Caused by What You Ate During Weight Loss » de Miche, PhD traduite en français par Douce Frugalité

Il est bien connu qu’après une perte de poids, presque tout le monde reprend du poids à un moment ou à un autre.

Mais des études récentes ont révélé que le type d’aliments que vous mangez pendant la perte de poids détermine la quantité de poids que vous reprendrez après avoir perdu du poids.

En fait, selon certaines études, le type d’aliments que vous mangez détermine votre « poids d’équilibre » (en anglais : body weight set point).

Comme d’habitude dans cet article, je vais parler de quelque chose dont je suis presque sûre que vous n’avez jamais entendu parler auparavant, a) parce que presque personne n’en parle, et b) parce que c’est l’une des études les plus complexes dont Miche, PhD a jamais parlé sur sa chaîne.

Mais ne vous inquiétez pas, elle va vous simplifier la tâche

Miche est une chercheuse scientifique à plein temps, titulaire d’un doctorat. Le jour, elle mène et publie ses propres expériences. La nuit, elle trouve des études incroyables à partager avec vous, dont personne d’autre ne parle, pour vous aider à atteindre vos objectifs en matière de perte de poids, de forme physique, de santé et de nutrition.

Elle a parlé du métabolisme récemment, vous pouvez consulter ses dernières vidéos sur ce sujet, par exemple « The Real Cause of Your Slow Metabolism: New Research You’ve Never Heard of (+ Post-Weight Loss) » sur la chaîne YouTube de Miche.

Aujourd’hui, nous allons nous concentrer sur la façon dont les ratios de macronutriments dans votre alimentation pendant la perte de poids déterminent la quantité de poids que vous reprenez après la perte de poids.

Nous allons parler de la façon dont ces différents macronutriments affectent votre hypothalamus, qui contrôle votre dépense énergétique (combien de calories vous brûlez) ainsi que votre appétit et votre comportement alimentaire.

L’hypothalamus est donc en quelque sorte la plaque tournante de la régulation du poids dans votre cerveau.

Des études ont montré que le type d’aliments que vous mangez modifie la structure neuronale de votre hypothalamus.

Votre régime alimentaire détermine donc le nombre de nouveaux neurones qui se développent pour remplacer les anciens neurones morts.

Elle détermine donc le nombre de neurones que vous avez dans votre hypothalamus, ainsi que la manière dont ces neurones sont disposés, ce que l’on appelle la neuroarchitecture.

En fait, votre régime alimentaire peut modifier votre poids corporel et c’est sur ce point que l’étude d’aujourd’hui va se concentrer.

Je sais que si vous lisez les articles d’autres personnes parlant de la perte de poids et de la forme physique, il y a de fortes chances que vous rencontriez des personnes affirmant que notre poids de forme est entièrement déterminé par notre génétique, que nous sommes nés d’une certaine façon, que nous sommes censés être comme ça et que nous resterons toujours comme ça.

Mais la science ne les soutient pas. C’est pourquoi je suis ici pour parler d’études réelles. Parce qu’il y a des études qui montrent que notre point d’équilibre n’est pas vraiment déterminé par la génétique. (Réf. DOI : 10.3410/M2-59)

L’idée que notre poids d’équilibre est le résultat de nos gènes a été largement démentie par la communauté scientifique.

Si vous voulez en savoir plus, regardez sa dernière vidéo « Is Your Weight in Your Control? Genetics of Body Weight + Set Point » sur la génétique du poids d’équilibre.

La version scientifique actualisée de la théorie du poids d’équilibre est que notre corps essaie généralement de se maintenir autour d’un certain poids, mais que le poids auquel nous essayons de nous maintenir n’est pas tant déterminé par notre génétique que par des facteurs environnementaux et surtout par ce que nous mangeons. (Réf. DOI : 10.1053/j.gastro.2017.01.052)

Nous disposons donc de mécanismes homéostatiques de régulation du poids, largement contrôlés par notre hypothalamus, qui augmentent ou diminuent le métabolisme en fonction de ce que nous mangeons pour maintenir notre corps autour d’un certain poids.

L’étude d’aujourd’hui est vraiment avant-gardiste et, là encore, très complexe. Je ne vais pas encore vous en donner le titre, car il dévoile le fin mot de l’histoire.

L’étude d’aujourd’hui est une étude de pointe que nous ne pouvons pas encore réaliser sur des humains. Elle est donc réalisée sur des souris, mais il faut remarquer que pratiquement tous les médicaments, traitements ou autres qui vous sont appliqués scientifiquement ont probablement été découverts pour la première fois sur des souris et des rats (ou l’ont été pour la plupart).

Les effets sur le poids ont été fondés dans des études humaines également, mais les études humaines ne peuvent pas nous dire comment les neurones de l’hypothalamus sont affectés (c’est-à-dire les mécanismes du cerveau).

Voici des études humaines qui appuient le sujet d’aujourd’hui :

1) Réf. DOI : 10.1111/j.1753-4887.2004.tb00092.x

2) Réf. DOI : 10.1053/j.gastro.2017.01.05

Ces chercheurs ont examiné comment les différents régimes que les souris obèses mangeaient lors de leur perte de poids affectaient l’importance de la reprise de poids après la perte de poids, et donc l’effet de leur régime de perte de poids sur leur reprise de poids ultérieure.

Comme pour les humains, la façon dont les chercheurs font grossir les souris, dans presque toutes les études, est de leur donner une alimentation riche en graisses.

Pendant 10 semaines, ils ont donc soumis les souris soit à une alimentation riche en graisses (45 % de graisses), soit à une alimentation pauvre en graisses (10 % de graisses).

Comme d’habitude, à travers des centaines d’études, ils ont constaté que les souris soumises à une alimentation riche en graisses sont devenues obèses très rapidement, alors que les souris soumises à une alimentation pauvre en graisses ne le devenaient pas. Et ce, bien que les deux types de souris aient consommé le même nombre de calories.

Miche aime toujours voir cela, parce que si cela vous semble fou, elle a fait beaucoup d’autres vidéos montrant cela chez les humains dans des études, donc allez-les voir si vous êtes intéressé. (Voir sa playlist « The Science on High Carb vs Low Carb & Keto Diets ».)

Mais là encore, nous constatons qu’une alimentation riche en graisses et une alimentation pauvre en graisses peuvent vous amener à manger le même nombre de calories, mais que vous prenez du poids avec le régime riche en graisses et que vous en perdez avec le régime pauvre en graisses.

Après cette période initiale d’engraissement due à l’alimentation riche en graisses, ils ont soumis ces souris à différents régimes pour perdre du poids :

  1. L’un des groupes a eu une alimentation riche en graisses et une restriction calorique, ce qui est en quelque sorte la méthode américaine standard pour perdre du poids. Beaucoup d’Américains mangent naturellement 30-35-40-45 % de graisses, ce qui est assez similaire aux ratios de macronutriments que l’on trouve parfois dans les alimentations occidentales.
  2. Ils ont soumis un autre groupe de souris à une alimentation riche en glucides qui était également limitée en calories.
  3. Un autre groupe a eu une alimentation riche en glucides, également appelée alimentation pauvre en graisses, qui n’était pas du tout limitée en calories.

Donc nous avons :
– une alimentation riche en graisses, limitée en calories
– une alimentation riche en glucides, limitée en calories
– une alimentation riche en glucides, à volonté, où les souris pouvaient manger autant qu’elles voulaient.

Ils ont examiné la perte de poids et la prise de poids ultérieure.

Comme on pouvait s’y attendre, les deux régimes de restriction calorique ont fait perdre du poids aux souris.

Et le régime riche en glucides à volonté a fait perdre autant de poids aux souris.

Les chercheurs ont constaté que les souris soumises à un régime riche en graisses présentaient des modifications de la structure de l’hypothalamus : les neurones ne se développaient pas autant et l’architecture globale de l’hypothalamus était modifiée par cette alimentation riche en graisses.

Il est intéressant de noter qu’ils ont constaté des changements similaires à la suite d’une restriction calorique. Tous ces changements étaient associés à un ralentissement du métabolisme.

Ainsi, les régimes riches en graisses et les régimes pauvres en calories, indépendamment des macronutriments, ont en fait provoqué une modification de l’hypothalamus (leur cerveau) d’une manière qui conduit à un ralentissement du métabolisme.

Les aliments riches en lipides ralentissent le métabolisme et causent un effet yoyo.

En revanche, le groupe qui a perdu du poids en suivant une alimentation riche en glucides (à volonté, sans restriction calorique) n’a pas subi ces modifications négatives de l’hypothalamus.

Ces modifications négatives de l’hypothalamus expliquent presque certainement en partie le ralentissement du métabolisme après une perte de poids.

Ainsi, vous perdez beaucoup de poids à cause de la restriction calorique et cela modifie votre hypothalamus et ralentit votre métabolisme.

Nous constatons que ce phénomène se produit également avec les régimes riches en graisses, même sans restriction calorique, ce qui pourrait expliquer pourquoi les personnes suivant un régime riche en graisses sont si susceptibles de prendre du poids, alors que les personnes suivant un régime pauvre en graisses perdent du poids sans même essayer, tout en mangeant davantage de calories.

C’est que notre métabolisme est accéléré par les alimentations pauvres en graisses et ralenti par les alimentations riches en graisses.

Études humaines corroborées : réf. DOI 10.1053/j.gastro.2017.01.052

Passons maintenant aux résultats de la reprise de poids.

Après la perte de poids, les chercheurs ont soumis toutes les souris au même régime alimentaire standard de type Chow (c.-à-d. de la nourriture standard pour souris de laboratoire).

La seule différence entre ces souris était le type de nourriture qu’elles avaient mangé pendant leur perte de poids précédente.

Aujourd’hui, toutes ces souris ont le même poids, elles ont la même quantité de graisse après avoir perdu du poids et elles sont maintenant nourries avec le même type d’aliments, sans restriction.

Les chercheurs ont examiné comment le régime alimentaire antérieur influait sur leur poids futur, alors qu’elles suivent toutes le même régime.

Ils ont constaté que tous les groupes qui s’étaient restreints en calories pour perdre du poids avaient repris du poids une fois qu’ils avaient été autorisés à manger autant qu’ils le voulaient.

Mais en plus de cela, ils ont constaté que le régime riche en graisses, en particulier, a conduit à un poids d’équilibre beaucoup plus élevé ; ce groupe a donc rebondi à un poids beaucoup plus élevé que tous les autres groupes et y sont restés.

Voici d’ailleurs la référence de l’étude : https://doi.org/10.1016/j.molmet.2012.10.003

Ils ont constaté que cette prise de poids de rebond accrue ainsi que le poids d’équilibre plus élevé n’étaient pas dus au fait de manger davantage.

Les souris qui avaient perdu du poids en suivant un régime riche en graisses ne mangeaient pas plus après cette perte de poids, et pourtant elles prenaient encore beaucoup de poids.

Ce qui s’est passé ici, c’est que les modifications apportées à leur hypothalamus étaient bien pires à cause de cette alimentation riche en graisses pendant la perte de poids, et cela a ralenti leur métabolisme, de sorte qu’elles brûlaient moins de calories et mangeaient la même quantité que toutes les autres souris, mais prenaient beaucoup de poids et se retrouvaient à un poids d’équilibre plus élevé après la perte de poids.

Il faut remarquer que le régime que les souris ont suivi après la période de perte de poids était plus proche d’une alimentation riche en glucides et pauvre en graisses.

En se basant sur cela, on pourrait penser que le groupe ayant suivi une alimentation riche en graisses a dû effectuer un énorme changement de régime entre la perte de poids et la période suivant la perte de poids, ce qui pourrait expliquer la prise de poids plus importante.

La réponse à cette question est non, car les chercheurs ont également examiné un groupe riche en protéines et ont constaté que les souris qui avaient perdu du poids grâce à un régime riche en protéines et qui étaient ensuite passées à un régime Chow standard moins riche en protéines au cours de la période suivant la perte de poids ne présentaient pas cette folle reprise de poids. Cela a provoqué le même rebond que les autres régimes hypocaloriques.

C’est donc effectivement une alimentation riche en graisses pendant la perte de poids qui a provoqué une reprise de poids.

Si vous avez perdu du poids en suivant un régime riche en graisses et que vous êtes maintenant confronté à une reprise de poids et à un poids d’équilibre plus élevé, il y a de bonnes nouvelles, il y a de l’espoir.

Ces chercheurs ont constaté qu’après six semaines d’alimentation riche en glucides et pauvre en graisses, les souris se sont rétablies.

Leur poids d’équilibre s’est abaissé, elles ont perdu du poids, leur hypothalamus s’est rétabli et leur métabolisme a augmenté à nouveau.

On a l’impression que ces souris ont suivi le régime alimentaire américain standard, c’est-à-dire qu’elles sont devenues obèses, qu’elles ont pris beaucoup de poids à cause d’un régime riche en graisses, qu’elles ont essayé de perdre du poids en suivant un régime riche en graisses avec restriction calorique, puis qu’elles ont repris beaucoup de poids par rebond.

Mais l’histoire ne doit pas s’arrêter là, car si vous modifiez votre régime alimentaire, vous pouvez espérer rétablir la santé de votre cerveau et faire fonctionner à nouveau votre hypothalamus, augmenter votre métabolisme et abaisser votre poids d’équilibre.

Cette étude est également un exemple particulièrement intéressant de la raison pour laquelle la restriction calorique ne fonctionne pas pour une perte de poids à long terme, car elle perturbe votre cerveau d’une manière qui diminue votre métabolisme, de sorte que vous reprenez tout votre poids par la suite.

Et cela ne doit pas vous désespérer, car la restriction calorique ça craint de toute façon;

Il existe de meilleures façons de perdre du poids qui ne nécessitent aucune restriction calorique.

Mincir et rester mince à un âge mûr, c’est possible !

Il y a donc de l’espoir, si l’on accepte le rebond de poids et l’on persiste dans une alimentation 80/10/10 pendant au moins 6 semaines.

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Démystifier le mythe de « l’euphorie du sucre »

Je vous ai déniché un court article fort intéressant de Duke Health sur le sucre raffiné.

Le sucre n’est peut-être pas l’aliment le plus nutritif qui soit, mais une étude récente du centre médical de l’université Duke révèle qu’il a aussi une mauvaise réputation injustifiée.

Il y a de fortes chances que la plupart des gens se souviennent que leur mère leur disait de ne pas manger trop de bonbons ou d’autres sucreries, sinon vous deviendrez hyperactif, vous commencerez à crier et sauter partout et vous vous comporterez de manière sauvage à cause de tout ce sucre. Il s’avère que, au moins pour cette fois, maman s’est trompée.

Richard Surwit, docteur en médecine, chef du service de psychologie médicale au centre médical de l’université Duke, a étudié les effets du sucre sur des volontaires participant à un programme de perte de poids. Non seulement les sujets ont perdu autant de poids avec un régime riche en sucre et un régime sans sucre, mais il n’a constaté aucun effet secondaire négatif.

« Personne n’a signalé de problèmes comportementaux, de sautes d’humeur, d’anxiété ou d’hyperactivité », explique Surwit. « Non seulement cela, mais le sucre n’a pas rendu les gens diabétiques, il n’a pas augmenté leur glycémie et n’a pas augmenté leurs triglycérides ».

Selon Surwit, les idées fausses sur la fameuse « euphorie du sucre » proviennent probablement de friandises contenant des stimulants, comme la caféine contenue dans le chocolat. Et d’où vient ce mythe ?

« Pendant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement, dans le cadre de l’effort de guerre, a diffusé la propagande selon laquelle le sucre était mauvais pour la santé, car le sucre était l’un des nutriments qui était rationné de façon assez serrée », explique Surwit. « Afin d’empêcher les gens d’en manger, ils ont diffusé cette information dans le cadre de leur propagande. Puis, une fois la guerre terminée, c’est resté. »

Source

Le sucre est tout simplement un complément alimentaire qui donne de la vraie énergie. Il ne faut pas le consommer avec des aliments gras.

Voir mes articles sur le sucre :

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Le kombucha est dangereux, voire mortel (avec sources à l’appui)

Des influenceurs et des publicités affirment que le kombucha est une « culture symbiotique de levures et de bactéries », un thé fermenté énergisant, détoxifiant, riche en probiotiques, en enzymes et en antioxydants. Est-ce vrai ?

Le kombucha contient-il des antioxydants ?

Ces allégations de santé vendent du rêve, et pourtant, voici ce qu’il est ressorti d’un procès de la FDA des États-Unis contre un fabricant de kombucha :

« La simple vérité est que les boissons Kombucha de GT ne contiennent même pas le moindre micronutriment que la FDA reconnaît et approuve pour les déclarations d’étiquetage utilisant le terme « antioxydant ». »

Ayant perdu ce procès, le fabricant a même été condamné à rembourses 33 $ à chaque personne qui avait acheté cette boisson en croyant les allégations de santé énoncées par le fabricant.

Le kombucha ne contient pas d’antioxydants.

Le kombucha contient-il des probiotiques bons pour la santé ?

Le Dr Andrew Weil dit :

« Je ne recommande pas du tout le kombucha. Je ne connais aucune étude scientifique qui soutienne les allégations de santé faites à son sujet. En outre, il existe des preuves que le thé kombucha peut avoir une certaine activité antibiotique. Si c’est le cas, en buvant le thé, vous pourriez prendre inutilement des antibiotiques, ce qui pourrait favoriser le développement de souches de bactéries résistantes…

La littérature médicale fait également état de réactions indésirables, notamment des nausées, des vomissements et des maux de tête, chez les personnes qui boivent plus de 114 grammes de kombucha par jour. Des réactions allergiques, la jaunisse et des douleurs à la tête et au cou ont également été signalées. Je déconseille particulièrement aux femmes enceintes, aux mères qui allaitent, aux personnes âgées, aux enfants et à toute personne dont le système immunitaire est compromis de boire du thé kombucha. » (Sa source est ici)

Le kombucha ne rééquilibre pas le microbiote intestinal et ne lutte pas contre les proliférations de candida albicans.

Le kombucha contient du candida.

Cette boisson est une immondice de levures et de bactéries qui produisent des antibiotiques et des antifongiques car ils sont en concurrence les uns contre les autres.

Le thé kombucha est clairement une arnaque. Mais c’est encore pire. Le kombucha peut tuer ou nuire à la santé du fœtus dans le ventre de sa mère.

L’analyse du kombucha montre qu’il contient 2 à 7 fois la quantité d’alcool autorisée pour les boissons non alcoolisées aux États-Unis.

On comprend maintenant pourquoi cette boisson fait planer, ou pourquoi elle est nocive pour les fœtus de mères qui en boivent.

Étant donné que la moindre quantité d’alcool nuit au développement du futur bébé, cette boisson est à déconseiller absolument pour les femmes enceintes pendant toute la durée de leur grossesse.

Le kombucha peut tuer.

Le thé kombucha fait maison a été associé à plusieurs effets indésirables sur la santé. Parmi ceux-ci, on compte au moins un décès, un cas d’arrêt cardiaque, plusieurs cas d’hépatite, un cas de faiblesse musculaire grave et d’inflammation du muscle cardiaque, et un cas d’anthrax cutané. Le saturnisme s’est produit après que le thé kombucha, qui est acide, a été infusé dans des récipients en céramique. Aucun de ces cas n’a été attribué à une contamination bactérienne de la boisson, mais les autorités préviennent que la contamination est possible si la préparation du thé kombucha par des particuliers n’est pas effectuée avec soin. (Source)

Pour résumer, on prend plein de bactéries, plein de levures, plein de sucre, et on obtient une membrane muqueuse géante contenant de l’alcool, beaucoup acides, il reste du sucre.

Le sucre, c.-à-d. des glucides purs, n’est pas ce qui m’inquiète. En tout cas, la teneur en sucre dans kombucha du fabricant GT dont je vous ai parlé plus haut dans l’article était 4 fois supérieure à la quantité indiquée sur l’étiquette.

N’oublions pas que le kombucha est du thé fermenté, il contient donc de la caféine, qui est un stimulant, qui donne de l’énergie à crédit, donc il vaut mieux éviter d’en consommer régulièrement.

Pfiou, ça fait beaucoup, tout ça. Une vraie boisson de la mort.

Avant de faire ces recherches sur le kombucha, j’en avait goûté une fois et je n’avais pas du tout aimé. Après avoir écrit cet article, je suis tellement dégoûtée que je n’en boirai plus jamais.

Passons à une anecdote sur le manque d’éthique d’un fabricant de kombucha. Des employés ont poursuivi en justice leur employeur, qui les faisait travailler dans des conditions épouvantables, séquestrés et sous garde armée dans une usine en Californie. (Source)

Il n’y a pas de boisson miracle qui compense tout ce qu’on pourrait faire subir à notre corps.

Rien ne vaut un mode de vie sain à long terme. Il est maintenant clair que le kombucha est un remède de charlatan.

Ce n’est pas fini. Le kombucha contient de l’acide usnique qui est fatal pour le foie. Libre à vous de vérifier cela sur le site officiel du NCBI du gouvernent américain.

On peut d’ailleurs mentionner un rapport de Pub Med sur une athlète féminine souffrant d’une insuffisance hépatique complète due à l’acide usnique.

La toxicité du kombucha n’a pas fini de vous étonner, avec cet excellent article écrit en anglais par Jeff Novick. Il explique que de nombreux rapports de cas suggèrent que les préparations de kombucha peuvent provoquer des problèmes tels que nausées, jaunisse, essoufflement, serrement de gorge, maux de tête, vertiges, inflammation du foie et même perte de conscience.

Voici ses références :

  • Mayser P, Fromme S, Leitzmann C, et al. The yeast spectrum of the ‘tea fungus Kombucha’. Mycoses. 1995;38:289-295.
  • Food and Drug Administration. FDA cautions consumers on “Kombucha Mushroom Tea” {News release}. Washington, DC: US Department of Health and Human Services, Public Health Service, Food and Drug Administration, March 23, 1995
  • CDC. Anticholinergic poisoning associated with an herbal tea – New York City, 1994. MMWR 1995;44:193-5.
  • Srinivasan R, Smolinske S, Greenbaum D. Probable gastrointestinal toxicity of Kombucha tea: is this beverage healthy or harmful? J Gen Intern Med. 1997;12:643-644.
  • Unexplained severe illness possibly associated with consumption of Kombucha tea—Iowa, 1995. From the Centers for Disease Control and Prevention. JAMA. 1996;275:96-98.
  • Perron AD, Patterson JA, Yanofsky NN. Kombucha “mushroom” hepatotoxicity. Ann Emerg Med. 1995;26:660-66
  • Sadjadi J. Cutaneous anthrax associated with the Kombucha “mushroom” in Iran [letter]. JAMA. 1998;280:1567-1568.
  • Crit Path AIDS Proj. 1994-94 Winter;(No 30):31-2. Kombucha–toxicity alert.
  • Forsch Komplementarmed Klass Naturheilkd. 2003 Apr;10(2):85-7. Kombucha: a systematic review of the clinical evidence. PMID: 12808367

Si vous croyez encore que malgré tous ses dangers, le kombucha peut avoir des vertus, la dernière étude citée (qui est fiable, car c’est une revue systématique) montre ce qui suit :

Aucune étude clinique n’a été trouvée concernant l’efficacité de ce remède. Plusieurs rapports de cas et séries de cas soulèvent des doutes quant à la sécurité du kombucha. Il s’agit notamment de suspicions de lésions hépatiques, d’acidose métabolique et d’infections cutanées à anthrax. Un décès a été enregistré.

CONCLUSIONS : Sur la base de ces données, il a été conclu que les avantages largement indéterminés ne l’emportent pas sur les risques documentés du kombucha. Il ne peut donc pas être recommandé pour un usage thérapeutique.

L’auteur de cette étude est l’un des principaux chercheurs en champignons (mycologues) au monde. Il sait de quoi il parle.

Hélas, la science à ce sujet ne bénéficie d’aucune médiatisation à ma connaissance. Elle ne fait pas le poids face à un modèle commercial de plusieurs milliards de dollars qui vise les personnes vulnérables.

Si vous voulez investir dans votre santé, je suggère de miser plutôt sur une alimentation HCLF riche en plantes entières, la réduction du stress, l’hydratation, le sport, le repos et le sommeil.

Pour conclure, le kombucha occupe une place royale parmi les arnaques en vogue, aux côtés des poudres de protéines, de collagène, de fibres, de jus vert, de thé vert, etc. J’implore les lecteurs de cesser de dépenser leur argent durement gagné dans ces produits inutiles voire dangereux.

Il n’y a pas de raccourci quand on veut prendre soin de sa santé.

— Pauline

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Les probiotiques favorisent l’obésité

Une campagne publicitaire rentable

De nos jours, des magazines, des influenceurs et des vendeurs ne cessent de chanter les louages des probiotiques, qui d’après eux feraient des miracles dans nos intestins.

Le marché des probiotiques atteindra 91,1 milliards de dollars en 2026.

Les probiotiques sont-ils utiles ?

Les études optimistes sur les probiotiques se basent sur l’analyse des selles, en supposant que ces selles reflètent les populations de bactéries dans les intestins. Mais ce n’est pas la même chose. En effet, les proportions des différentes bactéries dans les selles ne sont pas les mêmes que celles dans les intestins, comme le montre le graphique ci-dessous.

Les compléments de probiotiques ont une utilité dans très peu de situations. En tout cas, ils ne garantissent pas une amélioration du microbiote intestinal.

Ce qui marche très bien, en revanche, c’est la transplantation de matières fécales. Oui, vous avez bien lu. C’est avéré et très sérieux.

Mais sans aller aussi loin, il y a une solution bien plus simple pour améliorer le microbiote intestinal, qui consiste à consommer une plus grande variété de plantes.

Pour améliorer son biote intestinal, prendre des probiotiques est inutile. Cela ne fonctionne pas du tout ou que très peu de temps. Ce n’est pas la bonne stratégie.

Notre biote intestinal peut changer, à condition que l’on change notre alimentation.

Une alimentation à base de plantes variées est l’environnement idéal pour que les bonnes bactéries s’installent dans les intestins et y restent.

« Le profil intestinal végétalien semble être unique par plusieurs caractéristiques, notamment une abondance réduite des pathobiontes et une plus grande abondance des espèces protectrices. La réduction des niveaux d’inflammation pourrait être la caractéristique clé reliant le microbiote intestinal végétalien aux effets protecteurs sur la santé. » (voir réf. 15)

Schémas ci-dessus : Lors de son intervention sur les mythes sur l’alimentation paléolithique à l’International Conference on Nutrition in Medicine, l’anthropologue Christina Warinner parle de la diversité du microbiote intestinal des humains (cf. réf. 12).

Les dangers des probiotiques

On sait que notre santé intestinale se répercute sur d’autres aspects de notre santé. Ce que dit la littérature scientifique est intéressant. (réf. 8 et 9)

Les probiotiques peuvent avoir les effets secondaires suivants :
• infections systémiques
• activités métaboliques délétères
• stimulation immunitaire excessive chez les individus sensibles
• transfert de gènes
• effets secondaires gastro-intestinaux

Les personnes très malades et affaiblies sont particulièrement susceptibles de souffrir des effets secondaires des probiotiques.

Les probiotiques font-ils grossir ?

Il a été démontré que le microbiote intestinal des personnes obèses est moins diversifié que celui des personnes non obèses. (réf. 3 et 19) La taille des différentes populations de certaines bactéries est associée à l’obésité ou à la non-obésité. (réf. 2)

Saviez-vous que le secteur de l’élevage utilise des probiotiques pour favoriser la croissance et la prise de poids des animaux ?

Les antibiotiques étaient également utilisés à cette fin dans les élevages, mais cette pratique est actuellement interdite en Europe.

De plus, le lien entre les probiotiques et la prise de poids chez les humains a hélas été peu étudiée.

Entre la prise de poids et les effets secondaires liés aux probiotiques, je me méfie de ces produits à la mode dont le goûte laisse à désirer.

Si on vous donnait le choix entre des légumes fermentés et des légumes frais, que choisirez-vous, les frais ou les fermentés ?

Mon instinct répond immédiatement de choisir les fruits et légumes frais. Nous vivons dans une période d’abondance de choix alimentaires, il est logique jeter son dévolu sur les produits frais.

Naturellement, le goût fermenté me rebute profondément. Je ne choisirais la version lacto-fermentée que s’il n’y a rien d’autre à manger, en cas de famine. Les produits fermentés sont en fait un moyen désespéré de conserver des aliments. L’ingrédient fermenté le plus nocif pour notre santé est le vinaigre (voir article).

Attention aux ingrédients lacto-fermentés, ils peuvent nuire à notre santé.

Qu’est ce que le processus de fermentation ?
La fermentation est un processus métabolique convertissant généralement des glucides en acides, en gaz ou en alcools.

Qu’est ce que le processus de lacto-fermentation ?
Les sucres sont transformés en acide lactique.

Entre nous, je préfère manger de bons glucides frais plutôt que des ingrédients acides, entre autres pour des raisons de plaisir gustatif et de préservation de l’émail des dents.

Pourquoi manger des cornichons alors qu’on peut manger un concombre?
Pourquoi boire du kombucha, de la bière ou du vin alors qu’on peut boire du jus de fruit ?
Pourquoi manger un yaourt alors qu’on peut manger une compote ?
Pourquoi manger du fromage alors qu’on peut manger des pois chiches ?

Bref, vous avez compris, ma philosophie : le moins de produits fermentés, c’est le mieux.

Je sais que beaucoup d’entre vous ont l’habitude de préparer des vinaigrettes avec du vinaigre. Mais on peut se passer facilement de ces ingrédients nocifs, soit en mangeant les salades natures, avec des fruits ou diverses recettes de sauces délicieuses pour salades et pâtes sans vinaigre ni huile.

– Pauline

Références

  1. Raoult, D. Probiotics and obesity: a link?. Nat Rev Microbiol 7, 616 (2009). https://doi.org/10.1038/nrmicro2209
  2. Ley, R. E. et al. Human gut microbes associated with obesity. Nature 444, 1022–1023 (2006). doi.org/10.1038%2F4441022a
  3. Turnbaugh, P. J. et al. A core gut microbiome in obese and lean twins. Nature 457, 480–484 (2009). doi.org/10.1038%2Fnature07540
  4. Chouraqui, J. P. et al. Assessment of the safety, tolerance, and protective effect against diarrhea of infant formulas containing mixtures of probiotics or probiotics and prebiotics in a randomized controlled trial. Am. J. Clin. Nutr. 87, 1365–1373 (2008). doi.org/10.1093%2Fajcn%2F87.5.1365
  5. Guandalini, S. et al. Lactobacillus GG administered in oral rehydration solution to children with acute diarrhea: a multicenter European trial. J. Pediatr. Gastroenterol. Nutr. 30, 54–60 (2000). doi.org/10.1097%2F00005176-200001000-00018
  6. Zmora, Niv et al. Personalized Gut Mucosal Colonization Resistance to Empiric Probiotics Is Associated with Unique Host and Microbiome Features. Cell, Volume 174, Issue 6, 1388 – 1405.e21 https://doi.org/10.1016/j.cell.2018.08.041
  7. Rowland I, Capurso L, Collins K, Cummings J, Delzenne N, Goulet O, Guarner F, Marteau P, Meier R. Current level of consensus on probiotic science–report of an expert meeting–London, 23 November 2009. Gut Microbes. 2010 Nov-Dec;1(6):436-9. doi.org/10.4161/gmic.1.6.13610
  8. Probiotics Side Effects: Not Always Safe, May Even Kill You https://www.superfoodly.com/probiotics-side-effects/
  9. Back-to-Back Studies on Probiotics Set Off Alarm Bells https://www.psychologytoday.com/us/blog/the-athletes-way/201809/back-back-studies-probiotics-set-alarm-bells
  10. Singh, R.K., Chang, HW., Yan, D. et al. Influence of diet on the gut microbiome and implications for human health. J Transl Med 15, 73 (2017). doi.org/10.1186/s12967-017-1175-y
  11. Shira Doron, David R. Snydman, Risk and Safety of Probiotics, Clinical Infectious Diseases, Volume 60, Issue suppl_2, May 2015, Pages S129–S134, https://doi.org/10.1093/cid/civ085
  12. Post-Antibiotic Gut Mucosal Microbiome Reconstitution Is Impaired by Probiotics and Improved by Autologous FMT Suez, Jotham et al. Cell, Volume 174, Issue 6, 1406 – 1423.e16 doi.org/10.1016/j.cell.2018.08.047
  13. Bruno C. M. Oliveira and Giovanni Widmer. Probiotic Product Enhances Susceptibility of Mice to Cryptosporidiosis. ASM Journals Applied and Environmental Microbiology Vol. 84, No. 21. 17 October 2018. doi.org/10.1128/AEM.01408-18
  14. Gupta S, Allen-Vercoe E, Petrof EO. Fecal microbiota transplantation: in perspective. Therap Adv Gastroenterol. 2016 Mar;9(2):229-39. doi.org/10.1177%2F1756283X15607414
  15. Glick-Bauer M, Yeh MC. The health advantage of a vegan diet: exploring the gut microbiota connection. Nutrients. 2014 Oct 31;6(11):4822-38. doi.org/10.3390%2Fnu6114822
  16. Probiotics Market worth $91.1 billion by 2026 https://www.marketsandmarkets.com/PressReleases/probiotics.asp
  17. Vidéo synthétique explicative en anglais de Mic the vegan https://www.youtube.com/watch?v=HTx76h5gdHE
  18. Christina Warinner, Ph.D., of the University of Oklahoma debunks the paleo myth in her presentation at the 2016 International Conference on Nutrition in Medicine. https://youtu.be/FNIoKmMq6cs
  19. Le Chatelier, E., Nielsen, T., Qin, J. et al. Richness of human gut microbiome correlates with metabolic markers. Nature 500, 541–546 (2013). doi.org/10.1038/nature12506
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Le « nettoyage du foie » à l’huile d’olive et au jus de citron – Un mythe

Extrait traduit du bulletin de mai 2005 du Dr McDougall

Pourrait-il s’agir de calculs biliaires ? s’est interrogé Christian Sies dans le numéro du 16 avril 2005 du Lancet. Une patiente de 40 ans présentant de nombreux calculs biliaires de 1 à 2 mm a subi un « nettoyage du foie » avec du jus de pomme et de légumes, suivi de 600 mL d’huile d’olive et de 300 mL de jus de citron, pris sur plusieurs heures. Elle a éliminé sans douleur des « cailloux » verts semi-solides avec ses selles. Elle les a apportés à son médecin, qui les a examinés au microscope et n’a trouvé aucune structure cristalline (comme celle d’un véritable calcul biliaire). Un chauffage à 40 °C pendant 10 minutes a fait fondre les « cailloux ». Les analyses ont montré qu’ils ne contenaient ni cholestérol, ni bilirubine, ni calcium (comme un vrai calcul). L’analyse chimique a révélé que les « cailloux » étaient des globules gras provenant principalement de l’huile d’olive. Les chercheurs ont ensuite fabriqué des boules semblables à des cailloux dans leur laboratoire en mélangeant de l’huile d’olive et du jus de citron, puis en séchant le mélange. Un peu plus tard, les véritables calculs, constitués de cholestérol, ont été retirés de la vésicule biliaire de la femme par un chirurgien.

Commentaires du Dr McDougall : Beaucoup de gens croient que cette thérapie alternative fonctionne vraiment, mais le « nettoyage de la vésicule biliaire » est un mythe. Les calculs biliaires sont le résultat d’une sursaturation de la bile en cholestérol provenant de l’alimentation occidentale et ils s’entassent obstinément dans la vésicule biliaire. Environ 15 % des personnes vivant dans les sociétés occidentales ont des calculs biliaires – ils deviennent si fréquents chez les femmes d’âge moyen que la moitié d’entre elles en portent – et la plupart ne le savent pas.  Les calculs biliaires qui ne causent aucune douleur ou autre symptôme doivent être laissés tranquilles, plutôt que d’être retirés. (Pour de plus amples informations sur les calculs biliaires, veuillez consulter mon bulletin d’information :  Avril 2002 – Une vésicule biliaire sans calculs et heureuse et Mai 2002 – Mourez avec vos calculs biliaires).

Référence de l’étude citée :
Sies CW, Brooker J.  Could these be gallstones?  Lancet. 2005 Apr;365(9468):1388.

L’explication plus longue en vidéo ici par le Dr Michael Klaper :

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Le syndrome prémenstruel se résout par une alimentation saine


Le syndrome prémenstruel (SPM) est une combinaison de symptômes physiques et émotionnels qui surviennent dans les jours précédant les règles. Lorsque les symptômes de l’humeur sont particulièrement importants, les médecins l’appellent trouble dysphorique prémenstruel. La « dysphorie » est le contraire de l’euphorie (se sentir mal fiche, avec des sautes d’humeur, de l’irritabilité, de la colère, de la dépression et de l’anxiété).

Les femmes concernées peuvent perdre l’intérêt pour leurs activités habituelles et avoir des problèmes de concentration, un manque d’énergie et des changements dans l’appétit et le sommeil, entre autres symptômes. Puis, vers le début des menstruations, tous ces symptômes s’évaporent. Ce qui se passe apparemment, c’est que les déplacements d’hormones, ainsi que les prostaglandines libérées de la muqueuse utérine dans le sang, provoquent toutes sortes de symptômes physiques et psychologiques.

Dans une étude, les chercheurs ont demandé aux participantes non seulement l’intensité de la douleur, mais aussi le nombre de jours par mois pendant lesquels elles ressentaient des symptômes prémenstruels, tant physiques que psychologiques. Il s’est avéré que la rétention d’eau a été réduite de 2,9 jours au début de l’étude à 1,3 jour au régime. Et les « changements de comportement » (humeurs et aux réactions émotionnelles) ont été réduits de 1,7 à 1,1 jours de régime. Pour beaucoup, les symptômes étaient non seulement plus brefs, mais aussi plus légers. De plus, elles ont perdu du poids, leur niveau de cholestérol s’est amélioré et elles ont eu davantage d’énergie. Au lieu de se sentir coincées avec des douleurs récurrentes et d’autres symptômes, beaucoup ont acquis un nouveau niveau de contrôle sur leur santé.

L’alimentation végétalienne aiderait le SPM.

• Tout d’abord, l’alimentation végétalienne réduit la quantité d’œstrogènes dans le sang. Certains ont suggéré que cela atténue les hauts et les bas des montagnes russes d’œstrogènes, stabilisant ainsi l’humeur.

• Moins d’œstrogènes signifie également moins d’épaississement de la paroi utérine (l’endomètre).

Le Dr John McDougall explique la même chose dans cette vidéo de 1min30s :

L’endomètre est comme une usine qui produit des prostaglandines, ces composés mesquins qui non seulement provoquent des crampes mais circulent aussi dans le sang, donnant aux femmes l’impression d’être patraque. Si l’endomètre ne s’épaissit pas autant, il ne peut pas produire le raz-de-marée de prostaglandines qui dérange ces femmes. Et soudain, elles se sentez à nouveau elles-mêmes.

Il existe en fait plusieurs prostaglandines différentes. Certaines sont nocives, d’autres sont bienfaitrices. Ces prostaglandines anti-inflammatoires utiles essaient de calmer vos symptômes.

Pour renforcer les prostaglandines utiles, certaines personnes recommandent des aliments riches en acide alpha-linolénique (ALA). L’ALA est une huile oméga-3, parfois appelée « bonnes graisses ». Vous en trouverez dans de nombreux aliments d’origine végétale, notamment les noix, les graines de lin moulues et les produits à base de soja, entre autres.

Cependant, le Dr Neal Barnard pense que les femmes concernées seraient mieux soulagées en arrêtant de consommer des produits d’origine animale et en réduisant le plus possible les huiles, car cela empêchera « l’usine de prostaglandines » (l’endomètre) de trop s’épaissir.

Les femmes souffrant de crampes et du syndrome prémenstruel chaque mois ont tout à gagner en végétalisant leur alimentation. Pour de nombreuses femmes, cela change la vie. Mieux encore, les aliments qui améliorent ces problèmes mensuels favorisent également un contrôle durable du poids et aident à prévenir de graves problèmes de santé futurs.

Les conseils du Dr Neal Barnard pour lutter contre la douleur et le SPM

L’objectif est de parvenir à un meilleur équilibre hormonal. Cela s’accomplit en basant l’alimentation sur des aliments végétaux riches en fibres qui aideront l’organisme à éliminer les œstrogènes en excès et en évitant les produits laitiers, qui contiennent des œstrogènes provenant de la vache.

En étudiant les crampes menstruelles et le SPM, certains chercheurs ont également constaté les bienfaits de la vitamine D, de la vitamine E, des compléments de calcium, des compléments d’oméga-3 ou de la crème de progestérone naturelle. Mais l’alimentation est la clé. C’est ce qui permet de mieux équilibrer la chimie du corps.

Ainsi, pour prévenir ou réduire les douleurs menstruelles et le SPM :

1. Éviter complètement les produits d’origine animale (viandes, poissons, produits laitiers, œufs).

2. Consommer beaucoup d’aliments riches en fibres, tels que les haricots, les légumes, les fruits et les céréales de préférence complètes.

3. Éviter les huiles. Il est utile d’éviter les huiles dans la cuisine. Il vaut mieux utiliser des méthodes de cuisson sans huile, comme la cuisson à la vapeur, à l’eau, au four ou dans un bouillon de légumes. Choisir des vinaigrettes sans huile pour les salades et éviter les aliments gras, comme les frites, les chips, les pâtisseries grasses, etc., et réduire au minimum les noix, les beurres de noix et les avocats.

4. Profiter des aliments riches en protéines végétales, comme le tofu ou le tempeh, surtout au début du petit-déjeuner.

5. Éviter les desserts et le chocolat. Leurs effets varient d’une personne à l’autre.

6. Éviter la caféine et l’alcool.

7. Prendre suffisamment de vitamine B12 chaque jour. Elle est essentielle au bon fonctionnement du cerveau. Les adultes n’ont besoin que de 2,4 μg par jour, et des compléments peu coûteux sont disponibles dans toutes les pharmacies et les magasins d’aliments naturels.

8. Faire du sport régulièrement. Les directives sur l’activité physique des États-Unis recommandent de pratiquer une activité physique d’intensité modérée pendant deux heures et demie à cinq heures chaque semaine.

9. Dormir suffisamment.

10. S’exposer au soleil. La lumière du soleil sur la peau fournit la vitamine D nécessaire. Elle aide également à améliorer l’humeur.

Le Dr Barnard dit qu’il est important de suivre ses 10 astuces à 100 %, et de ne pas prendre un peu de poulet ou de yaourt ici ou là, en croyant que cela n’a pas d’importance. Même de petites quantités de ces aliments peuvent freiner les progrès, et c’est vrai même si ces produits d’origine animale sont consommés plusieurs semaines avant les règles.

Cela peut sembler difficile au début. Mais il assure que les femmes concernées seront surprises de voir à quel point cela devient vite facile et combien d’aliments font l’affaire. Certains aliments perçus comme des amis pendant toutes ces années s’avèrent nocifs. Et il y a tant d’aliments sains délicieux à découvrir.

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L’endométriose de Katherine guérie par l’alimentation

Le témoignage de Katherine raconte comment elle a vaincu ce problème, tout en évitant la chirurgie, et elle a même pu avoir trois enfants.

Brève explication de cette maladie par le Dr Neal Barnard

L’endométriose se caractérise par la migration des cellules censées tapisser l’utérus vers d’autres parties de l’abdomen – les ovaires, les trompes de Fallope ou d’autres parties – où elles s’implantent, ce qui provoque des douleurs et, souvent, la stérilité.

Les traitements habituels sont les médicaments antidouleur, les pilules contraceptives, d’autres traitements hormonaux et, dans certains cas, la chirurgie. Mais, comme l’a constaté Katherine, un changement de régime alimentaire peut être exactement ce que le médecin a ordonné. En se concentrant sur les aliments d’origine végétale, en évitant complètement les produits d’origine animale et en réduisant au minimum l’utilisation d’huiles ajoutées, elle a guéri son endométriose.

L’histoire de Katherine

Katherine a grandi en Louisiane. En tant qu’ingénieure aérospatiale pour l’armée de l’air, elle a été l’une des premières à être déployée en Irak en 2003.

Pendant la guerre, les rations du gouvernement étaient pour le moins limitées. Et lorsque le service de Katherine a pris fin et qu’elle est rentrée chez elle en Louisiane, ses amis ont eu hâte de la retrouver avec ses anciens plats préférés : cheeseburgers, macaronis au fromage, crevettes et gumbo.

Sans surprise, elle prit du poids. Et au fil du temps, elle a ressenti une autre douleur, une douleur à l’abdomen. La douleur s’est progressivement aggravée et est venue par vagues, s’amplifiant et s’atténuant avec son cycle menstruel, revenant mois après mois.

Elle a consulté son médecin pour essayer de découvrir ce qui n’allait pas. Après plusieurs examens, son gynécologue lui a recommandé une laparoscopie. Il fit une petite incision dans son abdomen, inséra un scope et regarda autour de lui. Et il a repéré la cause de sa douleur. Elle souffrait d’endométriose, un état dans lequel les cellules qui tapissent normalement l’utérus ont migré vers d’autres parties de l’abdomen, où elles s’implantent et provoquent une douleur qui peut être atroce. Comme les cellules déplacées s’enflamment et peuvent perturber l’anatomie des ovaires et des trompes de Fallope, l’endométriose peut également entraîner la stérilité.

Trouver la cause de ses douleurs était une chose. La soigner en était une autre. Les traitements habituels comprennent les analgésiques, les traitements hormonaux et la chirurgie laparoscopique. Ils peuvent être efficaces ou non. Lorsque tout le reste échoue, les médecins peuvent pratiquer une hystérectomie.

Les choses n’allaient pas bien pour Katherine. La douleur s’est aggravée au fil du temps, au point qu’elle était essentiellement hors service pendant un jour ou deux chaque mois. Aucun des traitements n’a aidé. Finalement, elle a dû prendre une décision. Bien qu’elle et son mari aient espéré élever une famille, elle ne pouvait pas vivre ainsi et elle a programmé une hystérectomie.

Mais avant qu’elle ne soit opérée, une amie lui a fait une suggestion utile. Pourquoi ne pas essayer de changer d’alimentation ? Après tout, les aliments peuvent influencer les hormones du corps. C’est pourquoi de nombreuses femmes atteintes d’un cancer du sein modifient leur alimentation. Peut-être que cela marcherait aussi pour l’endométriose. Elle a donc pris rendez-vous pour obtenir des conseils en matière de nutrition et a modifié son alimentation. Suivant les conseils de son nutritionniste, elle a éliminé les produits d’origine animale et a exploré le monde des légumes, des céréales, des légumineuses et des fruits, et tous les repas qui en découlent.

Ses nouveaux aliments se sont révélés savoureux. Mais surtout, elle a commencé à se sentir mieux. Elle a perdu du poids, son énergie s’est améliorée et la douleur a commencé à se relâcher. Au fil des semaines, elle se sentait de plus en plus comme avant.

Six semaines plus tard, son médecin a refait une laparoscopie. Une fois de plus, il fit une petite incision dans son abdomen, inséra le scope et regarda attentivement autour de lui. Il a ensuite recousu l’incision, envoyé Katherine dans la salle de réveil, et est sorti dans la salle d’attente pour trouver son mari. Le médecin lui a expliqué que, à sa grande surprise, son endométriose avait pratiquement disparu. À tel point qu’elle n’avait plus du tout besoin d’hystérectomie.
Son mari n’a pas été aussi surpris. Il a raconté au médecin comment Katherine avait revu son régime alimentaire et comment cela l’avait énormément aidée. Elle se sentait de mieux en mieux.

Le médecin n’en a rien cru. « Les aliments ne provoquent pas d’endométriose », a-t-il expliqué. « Et il n’y a aucune chance qu’un changement alimentaire puisse la faire disparaître. Il n’y avait qu’une seule explication possible », a dit le médecin. « C’est un miracle ! »

Katherine en rit aujourd’hui. Mais cela semblait assez miraculeux. Elle a perdu cinq kilos en six mois, sa douleur a complètement disparu, et ses hauts et ses bas émotionnels se sont également atténués. Le plus miraculeux de tout, c’est qu’elle n’a jamais subi d’hystérectomie. Elle et son mari ont maintenant trois enfants.

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Syndrome des ovaires polykystiques – Comment y remédier

Neal Barnard - livre Your Body in Balance

Dans son livre ‘Your Body in Balance » en anglais, que je vous encourage à lire, le docteur en médecine américain Neal Barnard rapporte des témoignages inspirants et explique que le syndrome des ovaires polykystiques est dû à un excès d’androgènes (« hormones mâles »).[Réf.2,3] Je vous fait ici un résumé de ces informations, y comprises les bases de sa solution alimentaire au SOPK.

Normalement, les ovaires produisent des traces d’androgènes, dont la plupart sont convertis en œstrogènes (« hormones féminines »).

Mais chez les femmes souffrant de SOPK, les ovaires et les glandes surrénales produisent trop d’androgènes, qui peuvent causer des problèmes :

  1. Règles irrégulières, ou des mois sans règles du tout. Parfois, cette situation entraîne des règles abondantes ou prolongées.
  2. Changements cutanés : acné, poils indésirables sur le visage ou le corps, et perte de poils de type masculin.
  3. Ovaires polykystiques, c’est-à-dire des ovaires élargis avec des follicules entourant les ovules.

De plus…
• Le SOPK interfère avec la fertilité.
• L’excès d’androgènes favorisent le stockage de graisse abdominale, qui augmente encore plus la production d’androgènes dans les glandes surrénales et les ovaires.
• Le SOPK est associé à une résistance à l’insuline, ce qui signifie que leurs cellules ne répondent pas bien à l’insuline naturelle de leur corps, ce qui peut favoriser à long terme le diabète, l’infertilité, dépression, problèmes cardiaques et un risque accru de cancer de l’endomètre.

Que peut-on faire pour y remédier ?

En plus des traitements médicaments existants, il ne faut pas négliger le rôle clé que jouent les aliments. Des aliments bien choisis peuvent réduire l’excès pondéral, éliminer les excès d’hormones et contrer l’insulinorésistance pour réduire la glycémie.

Perdre du poids sainement permet d’améliorer considérablement le SOPK, voire le faire disparaître. Le Dr Barnard précise qu’il s’agit de manger mieux, pas moins.

La graisse corporelle est une usine à hormones. Se débarrasser de l’excès de graisse corporelle par une alimentation végétalienne pauvre en graisse et riche en fibres est la stratégie que préconise le Dr Barnard pour trouver un meilleur équilibre. Manger moins gras fait maigrir, et manger assez de fibres permet d’évacuer les hormones indésirables hors du corps.

Comment fonctionne l’insuline avec des mots simples

Le glucose, un simple sucre, est le principal carburant de votre corps. Tout comme l’essence alimente votre voiture, le glucose alimente votre corps. Toutes les parties de votre corps, y compris vos muscles et votre cerveau, fonctionnent au glucose. Ainsi, alors que certaines personnes pensent que le sucre est mauvais ou indulgent, c’est en fait ce qui permet à votre corps de continuer à bouger. Il est essentiel à la vie. Les amidons et les sucres que vous mangez vous donnent du glucose, et c’est tant mieux.

Pour faire le plein d’essence, les stations-service ont des pompes à essence. Pour faire entrer du glucose dans vos cellules musculaires ou hépatiques, votre corps a de l’insuline, une hormone fabriquée dans votre pancréas. Arrivée à la surface de chaque cellule, elle ouvre la membrane cellulaire pour permettre au glucose d’y pénétrer.

Voici le problème : si de la graisse s’accumule à l’intérieur de vos cellules musculaires, elle peut interférer avec l’insuline. Disons, par exemple, que vous avez du bacon et des œufs au petit-déjeuner. Les particules de graisse de ces aliments passent dans vos cellules musculaires. Si votre déjeuner est une salade de poulet et votre dîner une pizza au fromage, ces aliments gras accumulent plus de graisse dans vos cellules. Si vous continuez ainsi jour après jour, cette graisse peut éventuellement empêcher l’insuline de fonctionner normalement. Si l’insuline ne peut plus ouvrir la membrane cellulaire au passage du glucose, le glucose s’accumule dans le sang. Lorsque votre taux de glucose sanguin augmente, cela conduit au prédiabète et finalement au diabète.

Au fait, nous ne parlons pas de graisse corporelle pour le moment. Je fais référence à de minuscules particules de graisse à l’intérieur de vos cellules musculaires et hépatiques qui provoquent des ratés dans l’administration de l’insuline.

Le corps essaie de compenser la résistance à l’insuline en produisant un surplus d’insuline. Si le corps peut produire suffisamment d’insuline, tôt ou tard, le glucose sera introduit dans les cellules. Mais cet excès d’insuline entraîne des problèmes. Il réduit la quantité de SHBG (globuline liée aux hormones sexuelles) dans votre sang. La SHBG est une sorte de groupe de « porte-avions » qui retiennent les œstrogènes et les androgènes, les maintenant temporairement inactifs. Si vous avez moins de SHBG, vos androgènes deviennent plus actifs, ce qui n’est pas du tout souhaitable.

L’équipe de recherche du Dr Barnard a découvert que les choix alimentaires peuvent aider les personnes à réduire la quantité de graisse dans leurs cellules musculaires et hépatiques, ce qui leur permet de contrer la résistance à l’insuline et de rétablir la sensibilité à l’insuline.

Choix alimentaires pour lutter contre le SOPK

Pour perdre du poids, maîtriser les hormones et contrôler la glycémie, Neal Barnard donne les deux conseils ci-dessous.

  1. Éviter tous les produits d’origine animale (poisson, poulet, bœuf, produits laitiers, œufs, etc.) et privilégier les légumes, les fruits, les céréales et les légumineuses. Il donne l’exemple suivant d’une journée de repas.
    • au petit déjeuner : un bol d’avoine, garni de cannelle, de raisins secs et de fraises tranchées ; ou bien des crêpes de céréales complètes avec des myrtilles, du sirop d’érable et des saucisses végétales.
    • à midi : une soupe aux légumes, un chili aux haricots, un curry de patate douce ou un burger végétalien avec de la laitue, de la tomate, des oignons et des cornichons.
    • le soir : un bol de minestrone ou de soupe aux lentilles bien chaude et une salade verte, puis des pâtes aux cheveux d’ange nappées d’une sauce aux tomates et aux champignons sauvages, et enfin des fraises fraîches. Ou alors une enchilada aux épinards ou un burrito aux haricots.
  1. Éviter les aliments gras et les huiles ajoutées. Même si les huiles végétales sont plus saines que les graisses animales, elles contribuent à la résistance à l’insuline et à la prise de poids. Il est donc utile de réduire les huiles au minimum. Vous découvrirez qu’il existe de nombreuses façons de cuisiner sans ajouter d’huile. Bientôt, vous en viendrez à préférer le goût plus léger et une vaisselle super rapide. Il vaut mieux également réduire la consommation d’aliments gras, tels que les noix, le beurre de cacahuètes et les avocats.

Si l’on adopte cette alimentation sans graisse animale, globalement très pauvre en graisses et riche en fibres, alors, progressivement, la graisse à l’intérieur des cellules se dissipe et la résistance à l’insuline s’estompe. La chimie du corps et l’équilibre hormonal s’améliorent. Lorsque le niveau d’insuline retombe à la normale, la production de SHBG par votre corps augmente, ce qui vous aide à lutter contre les excès hormonaux.[Réf.7]

Et le soja ?

Des chercheurs canadiens ont découvert que les composés naturels du soja et de ses cousins (pois chiches, pois et lentilles) semblent agir au niveau cellulaire pour réduire la résistance à l’insuline et bloquer le stockage des graisses corporelles.[Réf.4] Ainsi, le fait de consommer du lait de soja ou du tofu pourrait-il aider les femmes atteintes du SOPK ?

En 2016, des chercheurs ont demandé au hasard à des femmes atteintes du SOPK de prendre chaque jour 50 mg d’isoflavones de soja (composés naturels présents dans les produits à base de soja). C’est l’équivalent de 550 mL de lait de soja ou de 200 grammes de tofu. Au bout de 12 semaines, la quantité d’androgènes dans leur sang avait diminué, tout comme leur insulinorésistance.[Réf.5]

Lors d’une expérience ultérieure, les chercheurs ont demandé à 30 femmes atteintes du SOPK de remplacer la moitié des protéines animales de leur alimentation par des protéines de soja, tandis que trente autres femmes ont continué leur alimentation habituelle. Ce changement alimentaire a entraîné une baisse de poids et de glycémie et a également réduit la quantité d’androgènes (testostérone) dans leur sang.[Réf.6]

Bien sûr, les produits à base de soja ont l’avantage de faire disparaître la viande et les produits laitiers de l’assiette. Mais le soja et les plantes apparentées semblent avoir leurs propres bienfaits.

Ne pas restreindre les glucides

Neal Barnard suggère d’opter de préférence pour des sources de glucides à faible IG. Il insiste qu’il ne fait pas éviter les glucides. Dans le passé, les gens imaginaient qu’un bon moyen de faire baisser le taux de sucre dans le sang consistait à éviter les féculents. C’était une idée compréhensible, mais pas très utile. Éviter les glucides ne résout pas la résistance à l’insuline, et c’est là le vrai problème.

Les populations qui sont les plus minces, en meilleure santé et qui vivent le plus longtemps n’ont pas suivi une alimentation pauvre en glucides. Bien au contraire, elles ont mangé une abondance d’aliments riches en glucides : du riz au Japon, des patates douces à Okinawa et des pâtes dans le sud de l’Italie, par exemple. Les régimes à la mode pauvres en glucides (Atkins, South Beach, régimes cétogènes) ne font perdre du poids que par déficit calorique. Ce faisant, les aliments carnés et gras qui sont privilégiés dans ces régimes entraînent souvent des problèmes de cholestérol et une augmentation de la mortalité à long terme.

Un autre point : Les glucides stimulent la libération d’insuline, certes, mais il est important de savoir que les protéines déclenchent également la libération d’insuline. Des chercheurs de l’université de Sydney ont soigneusement calculé la libération d’insuline provoquée par une grande variété d’aliments, et ont fait des découvertes surprenantes : Le poisson et le bœuf stimulent la libération d’insuline dans une plus grande mesure que les pâtes, le maïs soufflé ou les cacahuètes.[Réf.8]

Plus important encore, puisque nous voulons nous attaquer à l’insulinorésistance, nous voulons utiliser un régime alimentaire qui élimine le plus efficacement possible les graisses des cellules, et qui est une alimentation végétalienne pauvre en graisses.

Pour lutter contre le SOPK, il faut réduire le poids de manière saine et utiliser les aliments pour lutter contre les excès d’androgènes et l’insulinorésistance. Il est payant de s’alimenter à partir de sources végétales, de réduire l’apport en graisses et de choisir des aliments sains à faible IG qui conservent leurs fibres intactes. Comme vous le verrez dans les recettes du PCRM, ces principes se traduisent par une abondance de repas sains et délicieux.

Références :

  1. Stein IF, Leventhal ML. Amenorrhea associated with bilateral polycystic ovaries. Am J Obstet Gynecol. 1935;29:181-191.
  2. Alpañés M, Fernández-Durán E, Escobar-Morreale HF. Androgens and polycystic ovary syndrome. Expert Rev Endocrinol Metab. 2012;7(1):91-102.
  3. American College of Obstetrics and Gynecology. ACOG Practice Bulletin. Polycystic ovary syndrome. Obstet Gynecol. 2018;131(6):e157-e171.
  4. Clark JL, Taylor CG, Zahradka P. Rebelling against the (insulin) resistance: a review of the proposed insulin-sensitizing actions of soybeans, chickpeas, and their bioactive compounds. Nutrients. 2018;10(4). pii: E434. doi: 10.3390/nu10040434.
  5. Jamilian M, Asemi Z. The effects of soy isoflavones on metabolic status of patients with polycystic ovary syndrome. J Clin Endocrinol Metab. 2016;101(9):3386-3394.
  6. Karamali M, Kashanian M, Alaeinasab S, Asemi Z. The effect of dietary soy intake on weight loss, glycaemic control, lipid profiles and biomarkers of inflammation and oxidative stress in women with polycystic ovary syndrome: a randomised clinical trial. J Hum Nutr Diet. 2018;31(4):533-543.
  7. Botwood N, Hamilton-Fairley D, Kiddy D, Robinson S, Franks S. Sex hormone-binding globulin and female reproductive function. J Steroid Biochem Mol Biol. 1995;53(1-6):529-531.
  8. Holt SHA, Brand Miller JC, Petocz P. An insulin index of foods: the insulin demand generated by 1000-kJ portions of common foods. Am J Clin Nutr. 1997;66:1264-1276.
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