Si le riz blanc est associé au diabète, qu’en est-il de la Chine?

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« Si le riz blanc est associé au diabète, qu’en est-il de la Chine? »

Le riz nourrit actuellement environ la moitié de la population humaine, c’est donc l’aliment de base le plus important du monde, mais une méta-analyse de 7 études d’incidence suivant 350 000 personnes pendant une durée allant jusqu’à 20 ans, a déterminé qu’une consommation plus élevée de riz blanc était associée à une augmentation significative du risque de diabète de type 2, en particulier chez les populations asiatiques.

On a estimé que chaque portion quotidienne de riz blanc était associée à une hausse de 11 % du risque de diabète, ce qui expliquerait pourquoi l’association était encore plus forte en Asie où ils mangent bien plus de riz. Cela expliquerait pourquoi la Chine a presque le même taux de diabète que les États-Unis. Il est d’environ 10 % en Asie et de 11% aux États-Unis, même si la Chine est 7 fois moins touchée par l’obésité.

Le Japon a 8 fois moins d’obésité que les États-Unis, mais a une incidence supérieure de cas de diabète récemment diagnostiqués que les États-Unis, 9 pour mille au Japon, comparé aux 8 des États-Unis. Ils sont plus minces et ont pourtant davantage de diabète, peut-être à cause de tout le riz blanc qu’ils mangent.

Tout comme la consommation de fruits entiers est associée à un risque inférieur de diabète, alors que la consommation de fruits transformés en jus ne serait pas neutre mais augmente le risque de diabète, manger des céréales complètes telles que du pain au blé complet ou du riz complet est associé à un risque inférieur de diabète, alors que manger du riz blanc, une céréale transformée, ne serait pas neutre, mais augmenterait le risque de diabète.

Cependant, la consommation de riz blanc ne semble pas associée à un risque accru d’infarctus du myocarde ou d’AVC, ce qui est un soulagement après cette étude antérieure en Chine suggérant un lien avec l’AVC.

Vaut-il mieux manger des aliments qui sont neutres concernant certaines des causes de mortalité majeures, alors que l’on peut manger des choses associées à un risque inférieur de diabète, d’infarctus du myocarde, d’AVC ou de prise de poids ?

Si l’on examine le projet Chine-Cornell-Oxford, les alimentations à base de végétaux rurales axée autour du riz étaient associées à un risque relativement bas des maladies « des riches », telles que le diabète.

Peut-être que la génétique des Asiatiques fait qu’ils n’ont pas le même pic de glycémie lorsqu’ils mangent du riz blanc ? Non, en fait les personnes d’ethnie chinoise ont des pics de glycémie plus importants.

La hausse de ces maladies de riches en Chine pendant ces cinquante dernières années sont attribués en partie au triplement de la consommation d’aliments d’origine animale. La recrudescence de diabète est particulièrement marquée et elle s’est produite principalement pendant la dernière décennie.

Ce chiffre incroyable de prévalence de diabète de 9,7 % rivalisant avec les États-Unis est nouveau : les Chinois semblaient avoir l’un des taux de diabète les plus bas du monde en 2000.

Qu’est-il arrivé à leur alimentation pendant ces 20 dernières années ? La consommation d’huile a augmenté de 20 %, la consommation de porc a augmenté de 40 %, et la consommation de riz a baissé de 30 %. Donc les taux de diabète ont monté en flèche, la consommation de riz a baissé, donc peut-être que le problème vient des produits animaux et la malbouffe.

Oui, le riz complet est mieux que le riz blanc, mais pour enrayer l’épidémie croissante en Asie, peut-être devrait-on en éliminer la cause : l’alimentation occidentale toxique. Cela concorderait avec les données indiquant que la consommation de protéines et de graisses animales est associée à un risque de diabète accru.

Mais cela n’explique pas ceci. Si l’augmentation de la consommation de viande est fautive, alors pourquoi les plus grandes études récentes au Japon et en Chine associent la consommation de riz blanc au diabète ? La réponse est serait que les protéines animales empirent le riz. Si quelqu’un mange de la purée de pommes de terre à chair blanche, un aliment à fort indice glycémique comme le riz blanc, voilà combien d’insuline son pancréas doit libérer pour maintenir la glycémie dans la norme.

Et si l’on ajoute du thon, cela ne changerait rien, n’est-ce pas ? Le thon n’a ni glucides, ni sucre, ni amidon. Peut-être qu’il atténuerait même le pic de la purée de pommes de terre, en abaissant la charge glycémique de l’ensemble du repas, mais l’on obtient tout autre chose. Le pic d’insuline double. Idem pour les pâtes de farine blanche et idem pour les pâtes de farine blanche avec de la viande. L’ajout de protéines animales fait travailler le pancréas deux fois plus dur. On peut le faire directement avec de l’eau sucrée.

Si l’on fait une épreuve de charge en glucose pour dépister le diabète, où l’on boit une certaine quantité de sucre : c’est le type de pic d’insuline que l’on obtient, mais si l’on ingère exactement la même quantité de sucre, accompagné de viande, voilà ce que l’on obtient. Plus on ajoute de viande, plus cela empire. L’ajout d’une petite quantité de viande à des glucides semble avoir peu d’effet, mais dès que l’on avoisine un tiers de poitrine de poulet, on peut provoquer une hausse d’insuline bien plus forte.

Cela aiderait à expliquer pourquoi ceux qui ont une alimentation végétale ont un taux de diabète si bas, car les protéines animales peuvent nettement potentialiser la sécrétion d’insuline déclenchée par l’ingestion de glucides.

Source : http://nutritionfacts.org/video/if-white-rice-is-linked-to-diabetes-what-about-china/

Références :

A propos doucefrugalite

Créatrice du site DouceFrugalite.com et coach en mode de vie sain avec une alimentation végétalienne HCLF
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5 commentaires pour Si le riz blanc est associé au diabète, qu’en est-il de la Chine?

  1. titi dit :

    Ce serait très intéressant de voir qui a financé cette étude pour 3 raisons:
    1) Elle vas (sans le dire ouvertement) dans le sens de la diabolisation des protéines animales et du cholestérol cher a Big Pharma pour nous vendre des statines…
    2) Elle ‘oublie’ que le riz blanc, même s’il est a fort indice glycémique, est traditionnellement servi d’accompagnements a base de légumes ou d’algues, qui abaissent très fortement l’indice glycémique du bol alimentaire par l’apport de fibres.
    3) Grâce a cet ‘oubli’, elle peut contredire le phénomène largement documenté et observé du lissage du pic glycémique lors de l’absorption simultané de protéines et de glucides a fort indice glycémique dans le bol alimentaire. Elle a juste ‘oublié’ de rajouter un minimum de fibres et d’acides gras ‘externes’ à la proteine absorbée, qui servent de ‘catalyseur’ au lissage du pic glycémique. En plus, elle à certainement utilisé du riz blanc totalement surcuit. Bref, un plat que personne, pas même un chinois ou un japonnais n’oserai bouffer… En conclusion, et jusqu’à preuve du contraire, cette étude pue la manipulation scientifique !

    • samir dit :

      quelle relation d’une étude sur le diabète avec le business des statines et du cholestérol?
      Cette étude montre par les expériences que le mélange protéines animales avec les hydrates de carbones augmenterait la sécrétion d’insuline. Je vois mal la manipulation en faveur de big pharma

  2. Elia dit :

    En ayant du diabète gestationnel, j’ai tendance à croire cet article sans me baser sur l’étude scientifique etc..A chaque fois que je mange du riz, même juste l’équivalence d’une portion de glucides, j’ai remarqué que le taux avoisine les 10mmol, j’accompagne toujours le riz avec de la viande!

  3. Houanf dit :

    L’aimantation occidentale toxique. Lol
    Aucune source.

    • Aucune source ? Il suffit de cliquer sur le lien à la fin de l’article du Dr Greger, puis d’aller dans l’onglet « Sources cited » to voir les sources.

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