L’iode est un micronutriment appartenant à la famille des halogènes. Pour produire les hormones thyroïdiennes, telles que la T3 (triiodothyronine) et la T4 (thyroxine), la glande thyroïde a besoin d’iode.

Les hormones T3 et T4 jouent un rôle important dans les grandes fonctions vitales:

• métabolisme des glucides, des protides, des lipides et des vitamines;
• synthèse des protéines;
• développement du tissu osseux;
• réactions enzymatiques
• développement et le maintien du système nerveux central et périphérique
• thermogenèse
• croissance et maturation cellulaire

Aliments contenant de l’iode

L’iode est présent en concentrations plus élevées dans la mer que dans la terre, voilà pourquoi les plantes qui poussent à proximité de la mer contiennent davantage d’iode que celles qui poussent loin de la mer. Étant donné que la teneur en iode des sols varie considérablement, vous trouverez généralement peu de données précises sur la teneur en d’iode des aliments dans des bases de données nutritionnelles telles que Cronometer.com (un site web gratuit très pratique pour compter les nutriments que l’on mange).

On trouve de l’iode dans le sel iodé, les produits alimentaires enrichis en iode, certains médicaments et dans les produits de la mer. Les légumes de mer contiennent bien moins de polluants (polychlorobiphényls, de mercure, etc.) que les animaux de la mer.

Voici des exemples de plantes qui contiennent une quantité importante d’iode : algues, fraises, canneberge, pommes de terre et haricots blancs.

• 90 grammes de haricots blancs contiennent 32 µg d’iode
• 150 grammes de fraises contiennent 13 µg d’iode
• 170 grammes de pommes de terre contiennent 60 µg d’iode

Apports journaliers recommandés (AJR) d’iode

150 µg par jour pour un adulte. Voici le tableau pour les différentes classes d’âge et les femmes enceintes et allaitantes:

La carence en iode

Voici les symptômes que peuvent avoir les personnes carencées en iode:

• Fatigue extrême
• Goitre
• Faible température corporelle basale
• Prise de poids
• Dépression
• Problèmes de croissance chez les enfants
• Hypothyroïdie
• Hyperthyroïdie future
• Amoindrissement des facultés cognitives

Les femmes sont davantage touchées par l’hypothyroïdie à cause de leurs niveaux d’œstrogènes élevés.

Le site Vive La B12 donne davantage de détails sur la carence en iode ici.

L’excès d’iode

Un excès d’iode est hélas courant chez les population occidentales qui cumulent trop de sources riches en iode: produits de la mer (animaux marins et algues) + sel iodé + compléments d’iode + produits alimentaires enrichis en iode + médicaments contenant de l’iode.

Un petit excès d’iode n’est généralement pas problématique, mais peut être toxique chez les personnes ayant une maladie thyroïdienne et les femmes enceintes. Un excès d’iode est dangereux et peut donner un goitre parfois irréversible. (Voici les explications en anglais du Dr Popper sur l’excès d’iode: vidéo n° 1, vidéo n° 2 et vidéo n° 3)

Conclusions

L’adage « Il vaut mieux trop que pas assez » ne s’applique pas à l’iode.  Il vaut mieux assurer ses apports en iode, tout en veillant à ne pas dépasser les AJR.

Je n’ai jamais pris de complément d’iode et j’ai obtenu des valeurs normales de T.S.H. (thyréostimuline) lors de deux bilans sanguins au bout de 4 et 6 ans d’alimentation végétalienne. Voici mes sources d’iode: algues dans les makis (environ une fois par mois), fraises (de saison), pommes de terre, sauce soja et haricots blancs.

Si vous avez la moindre raison de croire que vous êtes carencé en iode, consultez un médecin qui pourra vous fournir un diagnostic grâce à divers examens.