Pour connaître tous les détails, tu peux lire l’article de Pamela A. Popper, ND. ci-dessous :
(j’ai mis en gras ce qui a trait à l’alimentation)
La mauvaise haleine – Causes et solutions
Les humains souffrent de mauvaise haleine, ou halitose, depuis l’époque d’Hippocrate, qui conseillait aux jeunes femmes de se rincer la bouche avec du vin, de l’anis et de l’aneth afin de rafraîchir leur haleine. De nos jours, les bains de bouche, les pastilles à la menthe et les chewing-gums sont des remèdes courants à la mauvaise haleine, et génèrent des milliards de dollars de ventes aux États-Unis et dans les autres pays occidentalisés.
La plupart des gens ont des problèmes de mauvaise haleine de temps en temps, mais environ 25 % des gens ont une mauvaise haleine chronique, qui n’est soulagée que temporairement par l’utilisation de bains de bouche, d’une brosse à dents d’un gratte-langue.
La compréhension des causes et solutions de la mauvaise haleine commence par des informations de base sur le microbiome buccal, qui est constitué de plus de 1000 espèces de bactéries qui vivent dans des « voisinages » tels que les dents, les gencives, la langue, les joues, les lèvres, le palais dur et le palais mou ; et dans les zones contiguës telles que les amygdales, le pharynx, l’œsophage, la trompe d’Eustache, l’oreille moyenne, la trachée, les voie nasales et les sinus.
Les bébés acquièrent leur microbiome buccal par leur mère, et les modes de naissance et d’alimentation influencent leur développement. Les enfants accouchés par voie vaginale ont davantage de diversité dans leur microbiome buccal que ceux qui ont été accouchés par césarienne.[1] Les enfants allaités ont une numération plus élevée de bactéries dans leur microbiome que les nourrissons alimentés à l’aide de substituts du lait maternel.[2]
La salive et le LGC (liquide gingival créviculaire) contiennent de nutriments nécessaires pour la croissance microbienne. La salive est particulièrement importante pour la santé buccale, car elle contient des enzymes et des protéines qui aident à construire et maintenir un microbiome buccal sain.[3] La salive contient également des constituants antimicrobiens tels que la nitrite, qui est convertie en acide nitrique par les microbes buccaux. L’oxyde nitrique inhibe la prolifération des bactéries cancérigènes dans la bouche et réduit le risque de caries.[4] L’oxyde nitrique avalé dans la salive agit comme un vasodilatateur et contribue à la santé cardiovasculaire.[5]
Le microbiome buccal d’une personne en bonne santé est relativement stable, mais de nombreux facteurs peuvent avoir un effet négatif et peuvent contribuer à la mauvaise haleine. Ils incluent la bouche sèche causée par une déshydratation ou une maladie, les caries dentaires, les prothèses dentaires sales, une mauvaise hygiène buccale, les parodontopathies, la tabagie et les mauvaises habitudes alimentaires.[6] [7]
Les causes systémiques incluent la tabagie, le stress, les médicaments tels que les antibiotiques et les maladies telles que la sinusite, l’insuffisance rénale, l’insuffisance hépatique et le diabète. Ces facteurs peuvent mener à la prolifération de bactéries pathogènes qui peuvent nuire à la santé buccale et à l’état de santé dans tout l’organisme.[8]
Deux des substances chimiques les plus nauséabondes dans la mauvaise haleine sont le sulfure d’hydrogène, qui a une odeur d’œufs pourris, et le méthylmercaptan, qui a une odeur de chou pourri. Il y en a d’autres, mais dans les essais olfactifs, ce sont ces substances qui ont rebuté la plupart des gens.
Les bactéries Gram positives vivent au-dessus de la ligne des gencives. Elles produisent de l’acide et dissolvent l’émail, mais elles ne produisent pas de substances nauséabondes. Les bactéries Gram négatives vivent en dessous de la ligne des gencives et dans les crevasses de la langue, et contribuent aux pires haleines. Les odeurs désagréables associées à la mauvaise haleine proviennent de déchets produits par ces bactéries résultant d’une interaction avec des aliments et d’autres substances dans la bouche et les zones voisines.
L’alimentation peut jouer un rôle majeur dans la mauvaise haleine. La méthionine et la cystéine sont des acides aminés contenant du soufre concentrés dans les produits d’origine animale. En plus d’interagir avec les bactéries dans la bouche, elles interagissent avec les bactéries dans les intestins. Cela cause une libération de composés soufrés gazeux qui sont absorbés dans la circulation sanguine et migrent vers les poumons, où ils sont éliminés par la respiration, avec une odeur d’« œufs pourris ».[9]
Les aliments végétaux contiennent des quantités de soufre bien inférieures aux produits d’origine animale. Par exemple, les carottes en ont seulement 10 mg pour 100 kcal, tandis que le fromage cheddar en contient 230 mg, le veau en contient 330 mg, le crabe 470 mg et la coquille Saint-Jacques 570 mg pour 100 kcal.[10] Les personnes qui ont une alimentation riche en produits d’origine animale sont bien plus susceptibles d’avoir une mauvaise haleine persistante que les personnes qui ont une alimentation plus centrée sur les plantes.
« L’haleine du matin » résulte d’une augmentation des bactéries anaérobiques qui se reproduisent dans une bouche fermée, principalement à l’arrière de la langue, pendant que les gens dorment. L’alimentation peut empirer l’haleine du matin, car les acides aminés soufrés préfèrent un milieu sans oxygène.[11]
Des solutions courantes à la mauvaise haleine peuvent empirer cet état. Les bains de bouche masquent momentanément les odeurs, mais certains produits contiennent de l’alcool, qui peut assécher la bouche et empirer la mauvaise haleine sur le long terme. Les bains de bouche contenant des ingrédients tels que la chlorhexidine peuvent tuer toutes les bactéries fans la bouche, y compris les microbes bénéfiques qui fournissent la première défense contre les pathogènes et remplissent également de nombreuses autres fonctions importantes. Cela peut non seulement empirer la mauvaise haleine, mais aussi mener à une prolifération des bactéries pathogènes qui peuvent causer des maladie des gencives et des infections.
Des bains de bouche forts peuvent être nécessaires occasionnellement. Par exemple, rencontrer un client potentiel après avoir consommé un repas à l’ail n’est peut-être pas une bonne idée. Il est peu probable que vous réussissiez à faire une vente si vous ne rebutez pas votre client potentiel avec une haleine forte. Certains bains de bouche peuvent être utiles dans une telle situation.
Mais je ne recommande pas les bains de bouche antibactériens pour un usage régulier. La meilleure option est de s’attaquer aux causes de la mauvaise haleine. Arrêtez de fumer, adoptez une alimentation végétalienne qui est pauvre en acides aminés soufrés, prenez soin de vos gencives et de vos dents, et veillez à ce que vos prothèses dentaires sont bien ajustées. Résolvez vos conditions systémiques telles que le diabète de type 2.
Auteur de l’article : Pamela A. Popper, Ph.D., N.D., présidente de Wellness Forum Health
Sources :
[1] Lif H P, Harnevik L, Hernell O et al. “Mode of birth delivery affects oral microbiota in infants.” J Dent Res 2011 Aug;90:1183–1188.
[2] Holgerson P L, Vestman N R, Claesson R et al. “Oral microbial profile discriminates breast-fed from formula-fed infants.” J Pediatr Gastroenterol Nutr 2013 Feb;56(2):127–136
[3] van’t Hof W, Veerman E C, Nieuw Amerongen A V, Ligtenberg A J. “Antimicrobial defense systems in saliva.” Monogr Oral Sci 2014;24: 40–51.
[4] Doel J J, Hector M P, Amirtham C V et al. “Protective effect of salivary nitrate and microbial nitrate reductase activity against caries.” Eur J Oral Sci 2004 Sep;112:424–428.
[5] Kapil V, Webb A J, Ahluwalia A. “Inorganic nitrate and the cardiovascular system.” Heart 2010 Nov;96(21):1703–1709.
[6] Marsh P D, Head D A, Devine D A. “Prospects of oral disease control in the future – an opinion.” J Oral Microbiol2014 Nov;6(1):26176.
[7] Wu J, Peters B A, Dominianni C et al. “Cigarette smoking and the oral microbiome in a large study of American adults.” ISME J 2016 Oct;10(10):2435–2446.
[8] Zaura E, ten Cate J M. “Towards understanding oral health.” Caries Res 2015;49(Suppl 1):55–61.
[9] Suarez F, Springfield J, Fume J, Levitt M. “Differentiation of mouth versus gut as site of origin of odoriferous breath gases after garlic ingestion.” Am J Physiol Feb 1999;276(2 Pt 1):G425-420
[10] http://apjcn.nhri.org.tw/server/info/books-phds/books/foodfacts/html/data/data5g.html
[11] Ratcliff P, Johnson P. “the relationship between oral malodor, gingivitis, and perionditis. A Review.”
J Periodontol May 1999;70(5):485-489
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