Il est tentant de tirer hĂątivement des conclusions qui semblent logiques ou qui vont dans le sens qui nous arrange. Mais dans la quĂȘte de la vĂ©ritĂ©, il faut une logique rigoureuse.
Exemple 1 : les pylÎnes électriques
Une étude anglaise a prouvé que les gens habitant prÚs de pylÎnes à haute tension étaient significativement plus souvent malades que le reste de la population. Est-ce la faute du courant électrique ?
Ce n’est pas Ă©vident parce qu’une autre Ă©tude a rĂ©vĂ©lĂ© que les habitants sous les pylĂŽnes Ă©taient en moyenne plus pauvres ; et on connaĂźt le lien santĂ©-pauvretĂ©. Ă elle seule, cette Ă©tude ne permet pas de conclure.
Exemple 2 : les chaussures
Le fait de dormir avec des chaussures est corrĂ©lĂ© au fait de se rĂ©veiller avec la gueule de bois. Peut-on en conclure que dormir avec des chaussures fait mal Ă la tĂȘte ? Une explication plus vraisemblable est que ces deux Ă©vĂ©nements font suite Ă des soirĂ©es trop arrosĂ©es.
Il faut donc distinguer causalité et corrélation
Les scientifiques comprennent bien cela, c’est pourquoi ils expriment leurs conclusions avec prudence.
- « Il semble que… »
- « Davantage de recherches sont nĂ©cessaires pour dĂ©terminer si… »
- « Les donnĂ©es ne sont statistiquement pas concluantes. »
Mais quand ils sont sûrs de quelque chose :
« Au vu des preuves abondantes, le lien entre XX et YY est clair. »
Il est temps de parler de sucre maintenant.
On a tous entendu parler des études qui disent que les gens qui consomment réguliÚrement des sodas et des desserts ont tendance à avoir davantage de graisse corporelle.
Il y a une corrélation entre sucre et obésité, mais pas un lien de causalité, tu vas comprendre.
Ceux qui boivent des sodas au fast-food mangent aussi des burgers et des frites â des trucs bien gras
Et le remplacement du vrai sucre par du faux sucre dans les sodas n’a pas fait diminuer le taux d’obĂ©sitĂ©. Comme tu peux le vois sur le schĂ©ma ci-dessous, la baisse de la consommation de sucre n’a servi Ă rien, le taux d’obĂ©sitĂ© continue de grimper.

Parlons des ingrédients des desserts
La plupart des desserts contiennent du sucre, certes, mais aussi du beurre, de la crĂšme, du lait, du lait en poudre, de l’huile, des Ćufs… â du gras, quoi.
Le sucre est devenu un bouc Ă©missaire. AprĂšs tout, le goĂ»t sucrĂ© est si agrĂ©able. C’est donc forcĂ©ment mauvais, hein ?
Dans notre culture chrĂ©tienne, qu’on soit croyant ou pas, ce qui procure du plaisir est gĂ©nĂ©ralement perçu comme un pĂ©chĂ©. Ce qui nous amĂšne au pĂ©chĂ© originel… đ
Que penser des fruits ?
Mais quand on mange un fruit, le fructose s’accompagne de fibres, vitamines, antioxydants, potassium, flavonoĂŻdes et autres phytonutriments.
Cet ensemble de nutriments prĂ©sents dans les fruits rĂ©duit l’inflammation, protĂšge l’ADN, amĂ©liore la fonction vasculaire & immunitaire, optimise la flore intestinale et rĂ©duit considĂ©rablement le risque de maladies et de mort prĂ©coce. (rĂ©f.1)
Que penser du sucre pur ?
On pourra discuter d’autres chefs d’accusations par la suite. Mais aujourd’hui parlons seulement de prise de graisse.
Pendant 1 mois, j’ai ajoutĂ© 500 grammes de sucre raffinĂ© Ă mon alimentation HCLF (macros 90/5/5 aprĂšs ajout de sucre). MalgrĂ© un excĂ©dent calorique chaque jour, je n’ai pas pris un gramme.
Que se passe-t-il quand on mange un excĂšs de glucides ?
Notre organisme va en prioritĂ© le stocker dans les muscles et le foie sous forme de glycogĂšne. (= rĂ©serves d’Ă©nergie qui se brĂ»lent vite)
Si les rĂ©serves de glycogĂšne sont pleines, notre corps va brĂ»ler l’excĂ©dent de glucides pour produire de la chaleur, cela s’appelle la thermogenĂšse.
Seule une toute petite partie des excĂšs de glucides sera stockĂ©e sous forme de graisse corporelle, cela sâappelle de novo lipogenesis. (rĂ©f.2)
Ce qui cause la prise de poids, c’est en fait la graisse.
Tout excÚs de lipides se stocke directement dans les réserves de graisse corporelle, sans transformation chimique.
Les étasuniens en obésité morbide montrent que le corps humain peut stocker du gras sans limite.
Le surpoids est dĂ» Ă une consommation excessive de graisses.
Cette notion est le b.a-ba de mes programmes.
Je te laisse consulter les tĂ©moignages dans mon livre d’or
et les références mentionnées avec les études scientifiques.
On pourra parler d’indices glycĂ©miques ou d’autres chefs d’accusations du sucre dans de prochains articles.
Passe une belle journée
Pauline
Référence 1 (trois études majeures) :
- Suivi systématique portant sur 563277 personnes (Schwingshackl et al, Plos One 2015)
- Ătude ayant suivi 482591 personnes (Du et al, Plos Med 2017)
- Méta analyse de 95 études (Aune et al, Int J Epidemiol 2017)
Référence 2 :
- Hellerstein MK. De novo lipogenesis in humans: metabolic and regulatory aspects. Eur J Clin Nutr. 1999 Apr;53 Suppl 1:S53-65.
- Acheson KJ, Schutz Y, Bessard T, Anantharaman K, Flatt JP, Jequier E. Glycogen storage capacity and de novo lipogenesis during massive carbohydrate overfeeding in man. Am J Clin Nutr. 1988 Aug;48(2):240-7.
- Minehira K, Bettschart V, Vidal H, Vega N, Di Vetta V, Rey V, Schneiter P, Tappy L. Effect of carbohydrate overfeeding on whole body and adipose tissue metabolism in humans Obes Res. 2003 Sep;11(9):1096-103.
- McDevitt RM, Bott SJ, Harding M, Coward WA, Bluck LJ, Prentice AM. De novo lipogenesis during controlled overfeeding with sucrose or glucose in lean and obese women. Am J Clin Nutr. 2001 Dec;74(6):737-46
Si cet article tâa aidĂ©, rĂ©ponds-moi dans les commentaires pour me le dire.
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