Cuire un rôti le dimanche est une activité
plus périlleuse qu’il n’y paraît.
Ici, on ne parle même pas des risques liés à la consommation de viande,
seulement les risques pour tous ceux qui respirent l’air de la maison.

Des chercheurs ont analysé la quantité de particules fines
rejetées lors de la cuisson d’une dinde au four.
Ces molécules, d’une taille inférieure à 2,5 micromètres,
sont assez petites pour être inhalées.
Elles provoquent des troubles respiratoires
et des maladies cardiovasculaires.
Ces chercheurs de l’université du Colorado
se sont rendu compte qu’après la cuisson du repas
il y avait jusqu’à 200 microgrammes par mètre cube
de particules fines à l’intérieur de la maison.
C’est 5 fois supérieur à la moyenne enregistrée dans le centre de Paris,
17 fois supérieur à celle de Londres,
et même au-dessus du niveau de pollution de New Delhi
(considérée comme la ville la plus polluée au monde).
Cette étude[1] inquiétante, publiée le 17 février,
alerte sur les dangers de la pollution intérieure,
qui n’est pas réglementée.
Au fait, quel est le taux acceptable de particules fines dans l’air ?
Selon l’OMS, il est de 10 µg/m³.
C’est 20 fois moins que le taux que provoque un rôti dans une maison.
Voilà pourquoi je retiens ma respiration
quand je dois traverser des fumées de barbecue.
Veux-tu que je te parle de l’éventuelle toxicité
de l’air dégagé par le rôtissage du tofu demain ?
Pauline
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